dimanche 6 janvier 2013

Filles et jeux vidéo

Avec ma colocataire, j'ai souvent des discussions très intéressantes. Aujourd'hui, le sujet principal était la place et la perception des filles dans les jeux vidéo. Le verdict auquel nous sommes arrivées est très déprimant, un peu du type « pitié, redonnez-moi espoir en l'humanité ».

En gros, on retrouve dans les jeux vidéo deux types de personnages principaux féminins : les pauvres demoiselles en détresse qui doivent être sauvées par le valeureux héros et les « strong warrior » qui trouvent tout de même le tour d'être habillées comme pour un bal masqué où le but est d'être le moins habillé possible. Bref, que de bons modèles pour les femmes! À ceci s'ajoute que, bien souvent, lorsqu'il n'y a qu'un seul personnage féminin, il s'agira évidemment de celui qui n'est pas trop violent, par exemple la guérisseuse. Il ne faudrait pas que ce soit la guerrière!

Preuves à l'appui, voici quelques extraits de superbes vidéos :

Ici Bayonetta, qui est disons très peu habillée et qui prend des poses « sexy » même quand elle tue.

Aussi, le « Bouncing Breast Mode » de Dead or Alive 1. Parce qu'on sait tous que le plus important dans un combat, pour une femme, ce sont ses seins!

Sorti il y a quelques années, Super Mario Galaxy 1 reprend le même modèle que ses prédécesseurs avec une princesse qui se fait kidnapper et que Mario doit sauver. 

Comme si aujourd'hui, les jeux vidéo étaient l'apanage des hommes et que créer des personnages féminins forts, dans des costumes appropriés au combat, n'était pas possible.

Car soyons réalistes : quelle femme, dans une situation réelle de combat, souhaite porter des petites culottes assorties à des bottes à talons haut? Aucune.


Culture geek et filles

En tant que « geek » avouée, je me pose régulièrement des questions sur la situations des filles au sein de cette culture, plus particulièrement lorsqu'il est question de réseaux sociaux. Ainsi, je suis récemment tombée sur un groupe Facebook dont le titre est Geeky Redheads, and their Supporters/Admirers. Or, que voit-on au sein de ce groupe? Des filles qui aiment être « geek », certes, mais qui semblent associer le fait de l'être à celui de poser en sous-vêtements sexy en tout temps. La photo de profi «l de la page l'illustre à merveille en mettant de l'avant une fille, dans une position soumise allongée et dont le haut du corps, nu, n'est recouvert que par les oreilles d'un pikachu.

Pitié.

Quand on me dit « Ah oui, j'aime bien la culture 'geek', elle est moins pire que les autres où on voit des pitounes trop bronzées devant des chars », je soupire. Non! Ce n'est pas moins pire ou mieux. On en reste encore à montrer des filles nues ou à moitié nues ou, plus globalement, à les dépeindre dans un contexte de désir. Tu veux appartenir à une culture? Soit. Mais tu ne seras pas l'équivalent du mâle. Non non non. Tu devras prendre la place de fantasme. On change l'auto de luxe pour un ordinateur, mais la pose et l'intention restent les même. Bravo.

On a du chemin à faire...

vendredi 4 janvier 2013

Les enfants et les jouets

Dans les dernières années, un concept qui m'a beaucoup fait réfléchir, en plus de l'identité sexuelle, est la construction de celle-ci. Alors qu'on naît garçon, ou fille, ou un peu des deux, comment grandit-on avec cette identité?

À mon avis, une composante importante au sein de cette problématique est le choix des jouets que l'on donne à nos enfants. Ainsi, il semble très normal pour la plupart des gens de donner des poupées aux petites filles et des camions aux petits garçons, se disant certainement que c'est ce qu'ils et elles préfèrent. Or, s'il en est ainsi, c'est bien justement parce qu'on les conditionne à apprécier certaines choses et à en détester d'autres. Si on dit aux petites filles qu'elles doivent aimer le rose, et ce, depuis leur naissance, alors forcément elles voudront des jouets rose, « parce que c'est pour les filles ». Donc, si une petite fille aime d'autres couleurs et n'apprécie pas jouer à la poupée, elle risque de rencontrer certains problèmes : incompréhension des parents, jugement des autres enfants et jouets inadaptés à ses besoins. La situation inverse est aussi vrai : honte au petit garçon qui a envie de jouer à la poupée! Ce n'est pas pour lui!

Récemment, une fille de 13 ans a ainsi mis en ligne une pétition pour forcer Hasbro, une compagnie productrice de jouets, à créer une version « neutre » de leur four pour enfants, auparavant seulement disponible en couleurs « pour filles », soit le rose et le mauve. Bien qu'étant une bonne avancée, cette décision reflète bien le pouvoir qu'on attribue aux couleurs. Pourquoi le petit garçon ne pourrait-il pas aimer le four rose ou mauve? Il convient de se questionner en profondeur sur les choix qu'on impose à nos enfant.

mercredi 2 janvier 2013

L'éthique particulière des hackers

Le code social des hackers? Totalement à l'encontre de la culture dominante actuelle.

Alors qu'on nous dit habituellement que le chef est celui qu'il faut écouter, les hackers croient que tous sont égaux. Et lorsqu'on évalue le mérite d'un individu, c'est plus souvent qu'autrement à coup de diplôme, de position sociale et de richesse, tandis que chez les hackers, on évalue en fonction de ce qui a été réalisé, peu importe que la personne évaluée en soit à ses premiers faits d'armes ou non. Surtout, surtout, ce qui reste à mon avis le plus différent, c'est le fait que les hackers sont en faveur de l'information libre et gratuite, donc accessible par tous en tout temps, alors que dans la culture dominante actuelle, on y va plutôt avec les brevets et la marchandisation, bref on est très jaloux de ce qui est « à nous ». Il n'y a qu'à constater les lois à l'encontre du piratage, par exemple, pour réaliser à quel point la réutilisation n'est pas favorisée.

Bref, pour moi, le code social des hackers est d'abord et avant tout un code égalitaire. Peu importe d'où tu viens, on t'accorde le même respect. Peu importe tes ressources, on ne te juge pas en conséquence. On considère que tout devrait être accessible et n'appartient à personne. Bref, les hackers sont totalement ouverts, dans leurs mentalités comme dans leurs pratiques!